Port de Gênes : un trafic en progression de 10,4% au premier semestre
Le trafic des ports liguriens, regroupant, Gênes, Savone et Vado Ligure, affiche une progression de 10,4% au premier semestre. Les volumes de 2019 ne sont pas encore retrouvés.
Le niveau de 2019 pas atteint
Le trafic des trois ports liguriens, Gênes, Savone et Vado Ligure s’inscrivent dans la tendance générale des ports européens. Avec une hausse de 10,4% de son trafic à 31,9 Mt, ils peinent à retrouver un niveau équivalent à celui d’avant la crise sanitaire.
Retour de trafic grâce à la Chine
Cette progression du trafic est liée à la bonne santé retrouvée de la Chine. Avec un taux de croissance de 12,7% sur le premier semestre 2021, la Chine a repris son rôle de moteur de l’économie et des échanges internationaux. L’Union européenne et les États-Unis se taillent la part du lion de ces flux. C’est dans ce contexte de reprise économique que l’autorité du cluster portuaire ligurien explique la progression des flux.
Vracs solides: hausse lié au charbon
Les trafics de vracs solides affichent une progression de 17,4% à 1,2 Mt. La majorité des trafics se réalisent dans le port de Savone. En effet, avec 849 405 t, Savone capte environ 70% de ce courant. Sur le premier semestre 2021, la hausse du trafic des vracs solides est liée à l’importation de charbon, en augmentation de 19,9% et des « petits » vracs. D’un autre côté, les trafics céréaliers à Savone enregistrent une baisse de 45,9%. À Gênes, les trafics de vracs solides progressent de 38,4% à 341 020 t.
Pétrole brut: en retard face à 2019 …
Les vracs liquides enregistrent une hausse de leurs flux de 0,9% à 8,9 Mt. La majorité de ces trafics sont à mettre au chapitre des importations de pétrole brut. Globalement, le trafic de pétrole brut n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant la crise sanitaire. Selon l’autorité portuaire, le confinement et la mise en place de mesures en faveur d’un recours moindre aux énergies fossiles s’est fait sentir.
… mais hausse par rapport à 2020
Sur le premier semestre, le pétrole brut s’affiche stable par rapport à 2020 avec 8,5 Mt, soit une hausse de 0,8%. Un score qui doit prendre en compte la baisse de trafic sur le premier trimestre de 45% pour les installations de Savone et de 11,2% pour celles de Gênes. Le trafic réalisé sur le premier semestre tient au retour important du pétrole brut pour les raffineries italiennes au second trimestre. Le brut entré à Gênes provient de Russie, Égypte et d’Irak via le terminal de Ceyhan en Turquie.
Conventionnelles: une tendance positive
Les marchandises conventionnelles, qui regroupent les trafics rouliers et conditionnés, ont augmenté de 21,5% à 7,2 Mt. Elles se composent, principalement, de produits sidérurgiques et ferreux, de produits forestiers et de cellulose, ainsi que des fruits traités par le terminal de Vado Ligure. Si le trafic des conventionnelles n’a pas encore retrouvé son niveau de 2019, il reste sur une tendance positive indique l’autorité portuaire.
Retour en force de la production automobile italienne
Ainsi, la production automobile a été durement touchée par la crise sanitaire. Depuis le début de l’année, le nombre d’immatriculations progresse de 51,4%, contre 29% dans les autres pays de l’Union européenne. Les voitures de Fiat et Maserati, produites dans les usines de Turin, prennent la grande partie de ce rebond. De ce fait, les importations de produits sidérurgiques suivent la tendance. Ils sont majoritairement destinés à l’industrie automobile.
Roulier: à quelques unités du trafic de 2019
Le trafic roulier a réalisé un bon premier semestre. Dans le port de Gênes le trafic roulier enregistre une augmentation de 32,9% par rapport à la même période de 2020, avec une augmentation d’environ 565 000 t, et une performance globale pour six premiers mois de l’année de 17,9 %. Un résultat encore meilleur (+ 64,8% par rapport au deuxième trimestre 2021 et + 29,4% par rapport au premier semestre) a été enregistré dans les ports de Savone et Vado Ligure. Dans les deux cas, la croissance est particulièrement influencée par la comparaison avec le deuxième trimestre 2020 au cours duquel les effets des premières mesures de confinement ont commencé à se faire sentir. Mais, en comparant les données avec celles enregistrées au premier semestre 2019, on constate que le trafic du roulier est presque revenu à ces niveaux (-0,4%).
Fruits: une baisse liée au transfert du trafic vers la conteneurisation
Les fruits ont clôturé le premier semestre 2021 avec 189 000 t. Surtout traité dans le port de Savone, ils enregistrent une baisse de 9% par rapport à 2020. Cette baisse s’explique par une baisse de la consommation mais aussi de l’augmentation de la part des fruits transportés en conteneurs reefers, qui a en effet clôturé le premier semestre avec une croissance de 16,9%.
Conteneurs: un record au deuxième trimestre
Quant au trafic de conteneurs, il atteint 1,4 MEVP. Une performance puisque ce volume dépasse celui réalisé au cours du premier semestre 2019 de 5,8%. Sur le deuxième trimestre 2021, le cluster portuaire a réalisé un trafic de 757 972 EVP, un record trimestriel pour les trois ports. La hausse des exportations se poursuit (+ 19,2 % par rapport à 2020 et + 11,0 % par rapport à 2019), mais d’autre part elles reviennent à des niveaux antérieurs.
Croissance de la part du ferroviaire dans les pré et post acheminements
Élément positif dans ce contexte de croissance, la part croissante du ferroviaire dans les pré et post acheminements. Au deuxième trimestre, 105 648 EVP ont été traités par ferroviaire, soit en hausse de 58% par rapport à 2020 et de 23,3% par rapport à 2019. Les résultats de la période contribuent à attester la performance globale du premier semestre 2021 à 195 412 EVP.
Une moyenne de 31 trains par jour
La croissance de la demande de transport ferroviaire reste fortement corrélée à l’augmentation des trains reliant les ports de Gênes et de Savone à l’hinterland du nord de l’Italie : 4828 trains ont voyagé sur le semestre (+ 1 296 par rapport à 2020 et + 756 par rapport à 2019), confirmant la moyenne de près de 31 trains par jour, qui s’était déjà consolidée au premier trimestre.