Corridors et logistique

Conteneurs : la décoration se fait minimaliste

Un sondage réalisé en octobre auprès des principaux fabricants et distributeurs d’objets de décoration montre les difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs de la filière. Déjà, les premières craintes pour les fêtes de fin d’année se font jour.

Le sondage réalisé par les organisateurs du salon Maisons et Objets au mois d’octobre, qui se déroule en janvier à Paris, montre les craintes du secteur pour les fêtes de fin d’année. Le sondage a été réalisé auprès de plus de 1000 fabricants et distributeurs du secteur.

Rupture d’approvisionnement ou de stocks

Le sondage montre que 48% des sociétés interrogées sont « modérément » impactées par la crise de la conteneurisation. Elles sont 31% à considérer qu’elles le sont fortement. Au final, 79% des sociétés interrogées subissent les effets de cette crise. Cela se traduit par une rupture totale d’approvisionnement ou des stocks limités chez leurs fournisseurs.

Hausse des coûts du transport

Pour la filière décoration, 51% des distributeurs estiment avoir été impacté fortement par l’augmentation des délais d’approvisionnement. Ils sont 35% à considérer avoir été modérément impactés. Parmi les autres questions posées, les distributeurs et fabricants ont  constaté une hausse des prix d’achat en raison de cette crise logistique avec en plus une hausse des coûts du transport des marchandises.

Changements de stratégie

Ces résultats ont amené les distributeurs à changer de stratégie. « Nous avons augmenter les prix de vente en raison de l’augmentation du coût du transport et des matières premières », indique une société. Et, elle continue en expliquant qu’elle doit aujourd’hui gérer avec une plus grande anticipation en raison « de la conjoncture aléatoire qui ne donne pas de visibilité réelle de l’économie en général ».

Plus généralement, les industriels rencontrent de nombreux soucis sur les produits en provenance d’Asie. Un distributeur nous a confié attendre son conteneur depuis plus de trois mois alors que celui-ci est arrivé au port de Shenzhen. La solution pour la profession est de relocaliser une partie ou la totalité de sa production en Europe.

Relocalisation: il demeure des risques

Une alternative qui peut paraître raisonnable mais avec des risques. Un distributeur explique avoir vu ses prix augmenter de 6% pour des marchandises en provenance du Danemark en raison de la hausse des coûts du transport. Et que dire des marchandises en provenance du Royaume-Uni. Elles se retrouvent parfois dans des situations compliquées. « Que dire des trafics avec le Royaume-Uni, indique un détaillant. Nous vivions une catastrophe douanière ! Nous anticipons au maximum pour éviter les retards en préparant nos partenaires à constituer des stocks sur le territoire de l’Union européenne ».