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Brégaillon : le trafic roulier devrait franchir le cap des 20 000 véhicules cette année

Dans les ports de la rade de Toulon, le trafic roulier se développe. Le port du Var a développé son offre sur le trafic export. Depuis cette année, les quais du terminal de Brégaillon réceptionnent des véhicules à l’import depuis le Maghreb, la Turquie et l’Espagne, détaille un article de Vincent Groizeleau de Mer et Marine.

Le trafic roulier continue de se développer au terminal de Brégaillon, à La Seyne-sur-Mer. Porté par le marché des véhicules neufs, en particulier vers l’Afrique du Nord, principalement l’Algérie, il devrait franchir cette année le cap des 20 000 unités, a appris Mer et Marine auprès de la CCI du Var, qui gère les ports de la rade de Toulon.

Un trafic qui a démarré en 2020

Initié début 2020, dans le cadre d’une politique de diversification des activités portuaires de Brégaillon, ce trafic de véhicules neufs a d’abord concerné des exportations de différents types de véhicules, dont des utilitaires, produits notamment par les groupes Renault et Stellantis (anciennement PSA). Mais récemment s’y est aussi ajouté un flux de véhicules neufs à l’import, en provenance du Maghreb mais aussi de Turquie et d’Espagne.

L’importation de 3 979 véhicules

Un marché qui a débuté en juin et totalise à fin octobre 3 979 véhicules neufs importés, pour 12 064 exportés depuis janvier, soit en tout 17 336 unités ayant transité à Brégaillon sur les dix premiers mois de l’année, pour un total de 42 escales de navires. Des trafics gérés par les sociétés TAS et NF Associés. Même s’il reste encore deux mois avant de terminer l’année, la CCI du Var anticipe une progression de 8 à 10% du trafic roulier par rapport à 2021. En 2020 cette activité avait totalisé 9 786 véhicules neufs avec 28 escales.

Développer d’autres trafics grâce à des solutions multimodales

Les volumes ont donc doublé et Toulon ne compte pas en rester là. Le port veut notamment profiter du fait que Brégaillon est redevenu un pôle multimodal performant avec, en plus des liaisons routières, la reconnexion en 2021 du terminal au réseau ferré national. Ce qui permet d’offrir des solutions ferroviaires vers l’Europe du Nord, voire le Royaume-Uni.

Cibler des trafics de vracs et de colis lourds

La CCI du Var entend, de plus, poursuivre la diversification du site en développant des trafics de marchandises diverses. « Nous nous félicitons de ce trafic de véhicules neufs qui s’ancre en rade de Toulon et au Terminal Fret de Brégaillon en particulier, avec la volonté néanmoins de diversifier les trafics, en ciblant notamment, en complément, les trafics vrac et colis lourds », explique la CCI du Var.

Une journée portes ouvertes le 24 novembre

Dans cette perspective, l’autorité portuaire organise d’ailleurs, le 24 novembre, une première journée portes ouvertes à Brégaillon. « Notre volonté à l’occasion de cette première édition JPO, est de faire découvrir ou redécouvrir le Terminal Multimodal Fret de Brégaillon, ses particularités et atouts, à un large public de chargeurs, logisticiens, prescripteurs ou donneurs d’ordre en quête d’alternatives pour un transport fiable et durable. Il s’agit aussi d’accompagner la transition énergétique du monde du transport et de la logistique en faisant la promotion du report modal pour les trafics susceptibles de transiter par notre terminal portuaire ». Brégaillon Nord dispose de deux postes, un Ro-Ro et un Lo-Lo, jusqu’à 11.000 m² de terre-pleins et plus de 7500 m² de hangars, alors que Brégaillon Sud comprend un quai Lo-Lo, 3500 m² de terre-pleins et une bande de 12 mètres en bord à quai.

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